Lutter contre le moustique tigre

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Voici quelques conseils pratiques pour lutter contre la prolifération des moustiques tigre dans notre région. Tous ensemble, par de simples petites actions, nous pouvons stopper son développement…

Les mois de septembre et octobre sont, avant l’hivernation de l’insecte, deux mois de « pic », en termes de nuisances dues aux « moustiques tigres ».
Aussi nous vous mettons à disposition les recommandations préventives des situations favorables à la prolifération de ce fort nuisant.

Plus d’infos sur www.moustiquetigre.org
et sur https://www.facebook.com/pages/EID-M%C3%A9diterran%C3%A9e/1617349308480974

Le moustique tigre...

« Moustique tigre », sa vie, son œuvre…

Voilà près de 30 ans qu’Aedes albopictus (le « moustique tigre ») est présent en Europe occidentale : identifié en Albanie dès 1979, il est présent, notamment, en Italie depuis 1990. Depuis sa zone d’origine, le sud-est asiatique, il a essaimé à la surface de la planète, à la faveur du commerce international, en particulier des pneumatiques usagés.

En 10 ans, vingt départements colonisés

Un autre problème est, ensuite, celui de son extension de proche en proche par des moyens très classiques : les transports individuels et collectifs. Et oui, le « moustique tigre » Aedes albopictus prend lui aussi la voiture, le train ou l’autobus (entre autres), et pas seulement dans le coffre… C’est comme cela qu’il a franchi la frontière franco-italienne, en 2004 / 2005, du côté de Menton (Alpes-Maritimes) et qu’il a commencé à  coloniser des territoires entiers. Après dix années, il est identifié dans une vingtaine de départements métropolitains. Il est désormais bien implanté en Corse et en Provence-Alpes-Côte-d’Azur.

Présent en Languedoc-Roussillon

Depuis 2011 / 2012, il a commencé à investir le Languedoc-Roussillon, par le nord et l’est du département du Gard. En 2014, il est installé dans 82 commune gardoises (dont Nîmes), 85 communes héraultaises (dont Montpellier), 7 communes audoises (dont Narbonne) et une vingtaine de communes des P-O (dont Perpignan). Son extension est continue, puisqu’on le trouve également en Rhône-Alpes et qu’il a été détecté en Haute-Garonne et dans le Lot-et-Garonne.

 

Prévention

Les manières concrètes de se prémunir du « moustique tigre »

Les femelles du « moustique tigre » Aedes albopictus pondent leurs œufs à sec et/ou à la limite des eaux stagnantes. Lorsque les conditions climatiques sont favorables (à partir du milieu du printemps), les œufs éclosent dès qu’ils sont au contact de l’eau : ils donnent alors des larves qui, au bout de 5 à 6 jours, donnent, après nymphose, des moustiques adultes et… piqueurs. Très important : ce phénomène se produit avec des eaux sales comme propres.

Gîtes larvaires : un peu partout chez soi

Les « gîtes » de reproduction du « moustique tigre » Aedes albopictus sont de micro dimension, toujours en milieu urbain ou périurbain, jamais en milieux naturels humides ouverts. Ce peut être des creux d’arbres, par exemple, mais surtout une foultitude de petites collections d’eau artificielles telles que :

  • seaux, vases, soucoupes.
  • fûts et citernes.
  • écoulements de gouttières.
  • pneus, boîtes de conserve.
  • et tout petit réceptacle d’eaux pluviales ou domestiques à découvert.

Ces « gîtes » de reproduction sont donc, en grande partie, fabriqués par l’Homme. Ils se trouvent le plus souvent au sein des domiciles privés (cours, jardins, terrasses, balcons…). Dans ce cas, il est impossible de les recenser tous, d’autant que la plupart sont temporaires, aléatoires ou difficiles d’accès.

À vous de jouer : plus d’eau pour les moustiques

Alors, si vous êtes dans cette situation, ne tergiversez pas, car la façon la plus efficace et radicale de se protéger de ces nuisances, c’est ranger, curer, protéger, couvrir (toiles moustiquaires) ou évacuer les eaux stagnantes. Ou mieux encore, chaque fois que possible, supprimer physiquement ces gîtes.

La moitié du succès, c’est vous !

Toutes les infos sur : www.moustiquetigre.org

 

Qui suis-je ? *

 

Je suis tout petit (moins de 7 mm), très noir avec des zébrures blanches sur le corps qui m’ont valu mon surnom.

 

Contrairement à certains de mes congénères, je pique le jour, à l’extérieur des habitations, et je suis très vorace ! La nuit, je me repose dans la végétation.

 

J’affectionne particulièrement l’Homme, en milieu urbain, qui me fournit le « repas » sanguin nécessaire à la maturation de mes œufs et les lieux de ponte, qui sont de petites collections d’eau.

 

Je me déplace très peu (150 mètres environ, depuis mon lieu de naissance) car, étrangement, je vole très mal. Mais pour coloniser les territoires, j’ai une astuce : le transport passif ! J’accompagne l’Homme dans ses déplacements. Et oui, je prends la voiture, le train, le bus, les camions et tous autres moyens de transports. Très pratique ! C’est ce qui m’a permis de quitter mon Asie du sud-est natale pour venir m’implanter un peu partout sur la planète, y compris dans une vingtaine de départements métropolitains, à ce jour.

 

J’ai une excellente capacité d’adaptation. En régions tempérées, j’ai une activité de mai à novembre. En période hivernale, mes œufs se mettent en diapause (une sorte d’hibernation) et, dans de « bonnes conditions » (après une mise eau), mon espèce renvient en force la saison suivante.

 

Les Hommes ne m’aiment pas, car si je pique beaucoup, je suis aussi potentiellement vecteur de maladies, comme la dengue ou le chikungunya. Mais pour cela, il faut que je pique une personne atteinte de cette maladie et en période de virémie, ce qui chez nous est heureusement très rare.

 

* Je suis le moustique Aedes albopictus, surnommé le « moustique tigre ».

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Aedes albopictus ou « moustique tigre »

Développement aquatique : c’est là que tout se joue

 

La multitude de gîtes larvaires (lieux de ponte) qui existent dans notre environnement proche (seaux, vases, soucoupes, fûts, citernes, gouttières obstruées, bâches non tendues…) fait de chacune et chacun de nous le premier acteur de la lutte contre la prolifération de ce moustique. Plusieurs gestes simples, économiques et efficaces peuvent être mis en œuvre :

  • du sable dans les coupelles de pots de fleurs évite l’eau stagnante tout en gardant l’humidité.
  • les collecteurs d’eau doivent être fermés hermétiquement ou bâchés avec de la toile moustiquaire.
  • Il faut penser à vérifier l’écoulement des eaux des gouttières.
  • Il faut vider une fois par semaine ou ramasser tous les réceptacles dans les jardins ou sur les terrasses et les balcons (écuelles pour animaux, bâches non tendues, jouets, outils et objets de jardinage qui pourraient retenir de micro collections d’eau, etc).

 

Un seul mot d’ordre : « Soyez secs avec les moustiques ». Partout, supprimez les eaux stagnantes.

 

C’est au prix d’une lutte incessante, individuelle et collective (au niveau de chez soi et de son quartier), que pourront être réduits les niveaux de populations de « moustiques tigres » et leurs nuisances.

 

Pour tout savoir : www.moustiquetigre.org

Informations complémentaires : www.eid-med.org.

Actions à mener...

Liste préventive des actions à faire et des habitudes à prendre pour lutter contre la prolifération du moustique tigre!
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